L’insouciance, Karine Tuil
Mes impressions de lecture :
Dès les premières lignes, Karine
Tuil nous poignarde en plein cœur, nous mitraille d’émotions, nous empêche de
poser le livre, de fermer les yeux…
Un roman
magistral aussi bien au niveau de la fresque sociale que des réflexions qu’il
engendre. Karine Tuil peint le portrait de notre société, fait de clivages
raciaux, sociaux, religieux… où le manque de communication accentue les
croyances, les a priori, avec des élites qui ont tous le même parcours et qui
semblent si éloignés de la réalité.
L’auteure retrace le parcours chaotique de la vie de François, Marion, Romain, Osman…, ballottés par les ressacs de la vie ; ils sont tourmentés, trébuchent, chancèlent, chutent, se relèvent et parfois pas… finissant broyés par la grande roue de la violence primaire et qui semble insoluble, comme si le mal absolu était et faisait partie intégrante du génome humain.
Pour autant, il faut vivre, avancer, respirer, aimer. Prendre le risque de chuter… encore ? De s’éteindre moralement lapidé ?
Dans cette
société où pouvoir, ambition, performance, élitisme, force font la gamme.
Comment résonner en harmonie avec elle sans s’y perdre ? Comment le
traumatisé peut résilier l’impossible ? Comment peut-on encore lui faire confiance ?
Un tableau aussi terrible que pessimiste, mais qui permet une réflexion saine, loin de toutes pensées paresseuses…
Dans une
société violente, dure, où chacun cherche une place, mais où toute empathie est
bannie, est-ce qu’il ne reste aucun espoir ?
Si, nous
répond Karine Tuil, il reste l’altérité…
Et il
reste aussi l’Amour, la nature, la divine grandeur des petites choses de la vie…
Merci pour
ce roman…
Un énorme
coup de cœur !
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