vendredi 25 avril 2014

Belle époque, Elizabeth Roos. Chronique YA.

Chez R, sorti le 14 novembre 2013





Présentation de l'éditeur : 


« Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. »
Lorsque Maude Pichon s'enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L'Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule...
Monsieur Durandeau a déjà amassé une petite fortune grâce à sa riche clientèle, et quand la Comtesse Dubern vient chercher une compagne pour Isabelle, sa fille aux idées bien arrêtées, Maude est immédiatement choisie comme faire-valoir idéal.
Mais Isabelle ne sait pas que sa nouvelle « amie » n'est en fait que de location, et l'existence de Maude au sein de l'aristocratie repose entièrement sur sa capacité à garder ce lourd secret. Pourtant, plus elle en apprend sur Isabelle, et plus sa
loyauté envers la Comtesse est mise à l'épreuve. Et plus la tromperie dure dans le temps, plus Maude aura à perdre...

Ma note : 4,5/5


Mon avis : 

D'emblée je l'avais repéré à sa sortie et acquis dans la foulée. Un roman YA inspiré d'une nouvelle d’Émile Zola ne pouvait être que pour moi, surtout avec une aussi belle couverture. Tous les éléments étaient réunis pour créer un vrai coup de cœur. Sans conteste que la fameuse nouvelle, nous ait offerte à la fin du roman par les éditions Robert Laffont.
Tout d'abord, je vais évoquer (toujours en faisant attention aux spoilers) ce qui m'a plu dans cette histoire. La première raison et qui n'est absolument pas objective, est que l'héroïne quitte sa Bretagne natale pour éviter un mariage forcé. Forcément, dès qu'on évoque mon terroir, je fonds...

Par la suite, l'auteur nous plonge dans le Paris de la Belle Époque, et même si j'aurais voulu en savoir plus : descriptions, odeurs et ressentis... c'est déjà un beau voyage qu'elle nous offre, au travers de son héroïne Maude. Le récit est à la première personne, et il renforce le sentiment de solitude et de précarité lorsque Maude doit survivre sans-le-sou et sans référence à Paris. Comme la quatrième de couverture le présente, elle va croiser sur son chemin une annonce de travail, assez atypique, qui va désenchanter encore un peu plus sa vision du monde, mais en même temps renforcer sa foi en l'amitié, au prix de beaucoup d'erreurs.

Homo homini lupus et en l'occurrence ici, la femme est une terrible louve affamée, où aucune manipulation ou humiliation ne sera épargnée à une congénère ne faisant pas partie de sa caste et de son rang... Un repoussoir pour sa fille, pour soi-même, qu'importe tant qu'on est mis en valeur ;  tant que le rang de perle et les carrés de satins sont mis à côté de cascades de diamants et de robes aux soies époustouflantes. J'aurai aimé que l'auteur développe plus, le versant noir des cruautés vécues par ses collègues repoussoirs.

L'héroïne ne paraît pas avoir 16 ans, et on est vite plongé dans la vie d'une adulte avec ces soucis du lendemain. Une romance se profile dans le livre, mais malheureusement elle ne retient pas le lecteur, d'où le fait sans doute que cela a influencé mon impression finale et que ce très beau roman ne m'a provoqué le coup de cœur espéré. Quant à la fin du livre, elle m'a laissé un goût amer d'inachèvement...

Néanmoins, il s'agit un très beau livre YA qui se laisse lire, car la fluidité et la qualité de l'écriture sont présentes. L'histoire autour de l’héroïne et des personnages secondaires est addictive et se lit très vite.

Ps : j’ai pu lire des critiques concernant les erreurs de typo ou d’orthographe dans ce roman, je tenais à dire que dans chaque livre on en trouve… même chez les « grands primés ». Et cela n’affecte pas pour autant le fond de cette très belle histoire.

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