dimanche 20 novembre 2016

Soirée ALCHIMIE à la VILLA !



ÉVÉNEMENT ☆ SOIRÉE ALCHIMIE ☆ LA VILLA
 
SAMEDI 26 NOVEMBRE 2016 ☆ 18 H00 à 22H00

VENEZ NOMBREUX ET PARTAGEZ UN MAXIMUM !

》CADEAUX ET DÉDICACES
》ROMANS ET BOUTEILLE DE CHAMPAGNE À GAGNER
》COCKTAIL SUR PLACE
》ENTRÉE PRIX LIBRE

jeudi 3 novembre 2016

Grande Nouvelle ! ALCHIMIE en précommande !

BONJOUR ! GRANDE NOUVELLE : 


 Les précommandes du roman Alchimie 
 sont en ligne sur le lien ci-dessous. 
Nous avons besoin d'un maximum de préventes 
en un minimum de temps, 
vous pouvez y contribuer et nous soutenir. 
Nous comptons sur vous ! 
Au programme une saga fantastique au cœur de Brest 
et des dédicaces personnalisées, 
ainsi que bien d'autres surprises ! 

Belle journée à tous et à tout de suite ! 

https://fr.ulule.com/alchimie-automne/ 

Ou cliquer sur :

https://fr.ulule.com/alchimie-automne/


mardi 4 octobre 2016

Prix de Landerneau : Eclipses Japonaises de Eric Faye


Éclipses Japonaises, d'Eric Faye


Mes impressions de Lecture : 

Dans ce roman troublant et passionnant, Eric Faye raconte la vie d'hommes et de femmes enlevés par la Corée du Nord, dans les années 1970-1980. Leur but étant de former des espions nord-coréens en les formatant parfaitement à la langue japonaise et aux coutumes de ce pays. En japonais, on les appelle les « cachés par les dieux ou kamikakushi ».


L’auteur a fait un travail de documentation poussé, où il se rapproche de la réalité historique. Avec ces personnages, mis en scène par une fiction menée avec brio, il nous mène au cœur des sentiments de ces victimes qui ont été arrachés à leur famille, déracinés de leur pays et parfois pendant plusieurs dizaines d'années, devenant l’ombre d’eux-mêmes, des fantômes dans un pays où tout n’est que mascarade, mensonges et doctrine lobotomisante.


La prose d'Eric Faye est poignante, car elle décrit avec finesse et pudeur, des vies que l’on tue à petit feu, où la souffrance paraît trop souvent abyssale. Et où, malheureusement, la réalité dépasse la fiction… 

Une énorme coup de cœur pour le titre à la fois poétique et éloquent.



Prix de Landerneau : Continuer de Laurent Mauvignier


Continuer, Laurent Mauvignier 


Mes impressions de lecture :

Dans le nouveau roman de Laurent Mauvignier, on est embarqué pour une expédition à cheval dans les plaines et les plateaux du Kirghizistan.

Sibylle, décide d’emmener son fils Samuel - arborant un look de skinhead - pour ce voyage en Asie, afin de partager avec lui sa passion de la randonnée, mais surtout pour le mettre en rupture avec une vie qui le met en danger ; où l’alcool, la drogue et une virée qui tourne mal lui vaut de finir à la gendarmerie.

Cette femme, qui est infirmière et élève seule son fils, est également au bord du gouffre, car depuis son divorce, elle déprime et n’a plus vraiment goût à la vie. Elle demandera de l’aide, en vain, à son ex-mari Benoît, qui refuse de l'aider, même financièrement et l’humilie une fois de plus. Dès lors, elle décide de vendre sa maison en Bourgogne et de ne pas laisser le choix à Samuel : c’est soit la pension, soit le voyage.

Le Kirghizistan recèle de nombreux dangers, entre les voleurs de grand chemin, la nature hostile, la mort qui rôde autour d’eux, et des conditions de vie spartiates entourés de leurs chevaux, les effets commencent à se faire sentir. Sibylle sent que son fils commence à revenir vers la vie et elle aussi… dont les blessures sont profondes et ont un ancrage dans le passé. Celui de l'attentat du 25 juillet 1995 dans la station Saint-Michel de la ligne B du RER parisien.

On comprend alors combien ce voyage est autant pour le fils que pour la mère une introspection et une résilience.
Car, il faut continuer…

Laurent Mauvignier signe ici un très beau roman.



Prix de Landerneau : Insouciance de Karine Tuil




L’insouciance, Karine Tuil



Mes impressions de lecture : 

Dès les premières lignes, Karine Tuil nous poignarde en plein cœur, nous mitraille d’émotions, nous empêche de poser le livre, de fermer les yeux… 

Un roman magistral aussi bien au niveau de la fresque sociale que des réflexions qu’il engendre. Karine Tuil peint le portrait de notre société, fait de clivages raciaux, sociaux, religieux… où le manque de communication accentue les croyances, les a priori, avec des élites qui ont tous le même parcours et qui semblent si éloignés de la réalité. 

L’auteure retrace le parcours chaotique de la vie de François, Marion, Romain, Osman…, ballottés par les ressacs de la vie ; ils sont tourmentés, trébuchent, chancèlent, chutent, se relèvent et parfois pas… finissant broyés par la grande roue de la violence primaire et qui semble insoluble, comme si le mal absolu était et faisait partie intégrante du génome humain.

Pour autant, il faut vivre, avancer, respirer, aimer. Prendre le risque de chuter… encore ?  De s’éteindre moralement lapidé ?
Dans cette société où pouvoir, ambition, performance, élitisme, force font la gamme. Comment résonner en harmonie avec elle sans s’y perdre ? Comment le traumatisé peut résilier l’impossible ? Comment peut-on encore lui faire confiance ?

Un tableau aussi terrible que pessimiste, mais qui permet une réflexion saine, loin de toutes pensées paresseuses…
Dans une société violente, dure, où chacun cherche une place, mais où toute empathie est bannie, est-ce qu’il ne reste aucun espoir ?
Si, nous répond Karine Tuil, il reste l’altérité…
Et il reste aussi l’Amour, la nature, la divine grandeur des petites choses de la vie… 

Merci pour ce roman… 
Un énorme coup de cœur ! 


jeudi 29 septembre 2016

Prix de Landerneau : Le dernier des nôtres, d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre



LE DERNIER DES NÔTRES, d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre:






Mes impressions de lecture :



le dernier des nôtres est le premier livre que j’ai choisi de lire.  Peut-être parce qu’il séduit outrageusement –  tout autant que Rebecca, l’héroïne, envoute Werner   par sa belle couverture en noir et blanc. Évidemment, le parcours impressionnant de cette auteure laisse présager une plume construite et affirmée – normalienne, un roman finaliste du Goncourt et lauréat de cinq prix –, et surtout je me suis laissée guidée par les voix des sirènes qui résumait une histoire qui croise la seconde Guerre mondiale et les années 70, tricotée autour du fardeau des secrets et d’une romance qui prônait l’évasion dont j’avais présentement besoin.


Lectrice amoureuse des belles histoires, je me suis pelotonnée, mes chats en première ligne et j’ai céder à l’appel irrésistible de Rebecca et Werner, qui m’ont conquis dès les 26 premières pages, théâtrales, drôles et habillement construites. Puis, je me suis laissée emporter dans une histoire attrayante, attachante et émouvante.
 
Cette auteure tisse l'histoire de Werner, jeune homme beau, Don Juan sûr de lui, vivant dans le Manhattan des années Hippies, 1969, qu’elle entrelace à celle d'un enfant né dans les ruines de la ville allemande de Dresde, en 1945. L’enfant et l’homme ne faisant qu’un, il est rapidement confronté à un passé tourmentant, dont les voiles s’envolent au fur et à mesure de sa rencontre avec une divine cheville qui se transforme en histoire passionnelle avec Rebecca. Mais quand le destin s’entremêle avec l’horreur incommensurable de l’Allemagne nazis, le pire n’est jamais complètement révélé…


D'autres romans ont usé la thématique du secret de famille lié à la guerre, ressurgissant des années plus tard suite à un accident fortuit et, le risque était que le Dernier des nôtres s’y perde, qu’il manque d’attrait, de piment, voir même qu’il trébuche sur la facilité et le déjà évoqué, lu…

Pour autant, c’est avec une très belle plume - que j’ai décortiquée avec bonheur – qu’Adélaïde de Clermont-Tonnerre embarque le lecteur, le surprend, le foudroie même émotionnellement – la description de l’enfer de Dresde m’a clairement fait visualiser des passages écrits par Irène Némirovsky – De plus, elle nous implique avec brio dans le destin de ses personnages.


On ne repose le roman qu’une fois qu’il est achevé… Et que dire du style qui est un plaisir de tous les instants, entre rires, émotions, tendresse mais aussi horreur, tristesse, enfer… l’histoire s’articule en un crescendo que j’ai apprécié mais qui peut paraître un peu dense arrivé au dénouement de l’histoire. On passe d’une atmosphère à une autre, avec des personnages tout en dichotomie et qui trouvent leur opposé parmi leur proche. Cela pourrait paraître trop caricatural et pourtant c’est, subjectivement, ce qui fait la force du texte et qui lui permet de ne pas sombrer dans la banalité. Les personnages sont haut en couleur, attachants, mêlant l’humour et la verve de Walter et un Shakespeare canin absolument adorable. Un roman où l’on plonge facilement et avec une certaine délectation, où l’on voyage à travers le temps et qui nous laisse un goût d’achevé et de résilience avec son dénouement…


Que je vous laisse le soin de lire !