Grand Prix de l'Imaginaire 2014 !
Présentation de l'éditeur :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l’histoire d’amour la plus terrifiante ?
1832.
Blonde, dix-sept ans, est cloîtrée depuis toujours dans un couvent
perdu au cœur d’une forêt profonde. Pourquoi les sœurs l’obligent-elles à
couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des
lunettes sombres ? Qui sont ses parents, et que leur est-il arrivé ?
Alors
qu’elle s’enfuit pour remonter le fil du passé, Blonde se découvre un
versant obscur, une part animale : il y a au cœur de son histoire un
terrible secret.
Une héroïne inoubliable, une traque haletante, un amour fou.
Victor
Dixen emporte le lecteur depuis les pays nordiques jusqu’aux caves
secrètes du Vatican, dans une réinterprétation envoûtante du plus
énigmatique de tous les contes.
Ma note : 5/5
Mon avis :
"Une
merveille, un bijou ! Mon coup de cœur des romans jeunesses de l'année 2013 !
"
Je
tenais à préciser que c'est grâce à des livres de cette qualité que mon envie
de créer un blog littéraire a pris vie.
Cette
chronique ne comportera pas autant de détails que les récentes, car j’ai lu le
livre à sa sortie et je n’ai plus la fraîcheur des émotions suscitées. Néanmoins
presque 10 mois plus tard, je me rappelle du déroulement du livre, où chaque
scène est ancrée dans mon imaginaire avec force 3D !
Au
début, le prologue surprend… agréablement, Victor Dixen nous plonge par petites
touches dans la bataille de la Bérézina, où en quelques paragraphes l’odeur du
sang mêlée à la morsure de la neige nous emporte dans l’un des plus grands
carnages des campagnes napoléoniennes, et le tout saupoudré d’une plume qui
vous fait vibrer et relève le niveau ! Merci Gallimard Jeunesse pour ses
choix qui sont souvent de qualités littéraires certaines et soutenues !
Un
extrait :
«
Il neigeait.
Mille
sabots martelaient la terre depuis l’est fatal, faisant trembler la poudreuse
autour des campements à demi abandonnés. C’était la rumeur des cavaliers
casaques qui arrivaient sabre au clair, prêts à éventrer, égorger, taillader
ceux qui avaient osé fouler le sol russe, respirer l’air russe. Le fait que l’on
n’y vît pas à dix mètres rendait l’approche de la faucheuse plus terrible
encore : elle pouvait surgir n’importe où, à n’importe quel instant, pour récolter
sa moisson. Les malheureux qui allaient disparaître se cherchaient à tâtons
dans le blizzard, afin de sentir un peu de chaleur humaine, une dernière fois,
de murmurer ou d’entendre une prière – et dire que l’on prétendait que le
paradis était blanc ! »
Au-delà
du fait que M. Dixen respecte son lecteur avec une très belle plume, l’histoire
est à la fois romantique, fantastique et siège dans un contexte historique qui emporte
le lecteur très loin de son quotidien. Les personnages sont travaillés et
laissent un souvenir doté de nombreux détails. Les héros principaux sont
touchants et les énigmes qui rôdent autour d’eux se dénouent au fur et à mesure
de l’histoire. Si certaines sont sans surprise, d’autres l’ont été beaucoup
plus et m’ont bluffée, et par respect pour votre plaisir de lecture, je n’en
dirai pas plus !
J’ai
eu deux seuls regrets, un prologue trop court, mais rattrapé par le prélude (merci !) :
gratuit sur le site de l'auteur |
J’aurai
aussi aimé que l’histoire des parents de Blonde soit plus développée, ceci dit
le roman devait sans doute respecter un certain nombre de pages pour l’édition.
Si cela a été le cas, c’est bien dommage…
Au
cours des derniers mois de mes aventures bihebdomadaires dans les librairies
Brestoises, j’ai dû ruser pour faire apparaître Animale aux premières loges, le
trouvant à chaque fois isolé et perdu, alors que les promontoires ou les piles
de livres de chez PKJ, R et autres avaient la part belle dans les rayonnages.
Je me faisais un plaisir de le remettre sur le devant de la scène. Cependant,
pourquoi il y avait si peu d’exemplaires disponibles ? Allez savoir… Il
faudrait peut-être que les services commerciaux de Gallimard Jeunesse se penchent
sur le problème, ou commencent à créer des promontoires cartonnés à l’emblème
de leur futur best-seller s’ils veulent « appâter » le lecteur.
Je
voulais aussi saluer la sublime couverture créée par Mélanie Delon.
Si
vous ne l’avez pas encore dans votre bibliothèque, réservez-lui une jolie place,
il fera aussi la part belle à vos enfants. Mon fils le présente demain à son
école primaire pour son évaluation de lecture et le livre a déjà fait le tour
de nombreuses petites mains avides de se l’approprier ! Si ça ce n’est pas
un signe… ! J’espère qu’il sortira en poche afin d’être accessible à
toutes les bourses.
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