samedi 24 mai 2014

Et soudain tout change, Gilles Legardinier.


Chez Fleuve noir, sorti en octobre 2013

  
Présentation de l'éditeur :

Camille et ses amis se connaissent depuis la maternelle. Leur dernière année de lycée les a enfin tous réunis dans la même classe. À quelques mois du bac, en compagnie de sa meilleure amie, Léa, d’Axel, Léo, et toute sa petite bande, la jeune fille découvre joyeusement la vie. Tous se demandent quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent encore que d’ici l’été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie. Du meilleur au pire, avec l’énergie de leur âge et leurs espoirs, entre convictions et doutes, entre illusions et réalité, ils vont expérimenter, échanger et affronter. Leur histoire est la nôtre. Bienvenue dans ce que nous partageons de plus beau et qui ne meurt jamais…

 Ma note : 5/5


Mon avis :

 
« Et soudain tout change, de Gilles Legardinier ? Si vous ne voulez pas rire, si vous ne voulez pas ressentir des émotions, si vous voulez continuer à être cynique et sans vie, eh bien ce livre n’est pas pour vous ! Ce roman est un vrai régal ! Allez au boulot Monsieur Legardinier, debout une heure plus tôt pour nous écrire un prochain grand huit émotionnel ! P.S : si vous avez une vieille harpie comme voisine, offrez-lui, elle deviendra meilleure ! »



Finir un Legardinier, c’est savoir à l’avance qu’il va falloir faire le deuil des personnages de son nouveau roman. Autant vous dire que c’est tout un rituel : une plaquette de chocolat, ou une tasse fumante de cacao pour moins culpabiliser, une boite de Kleenex (ainsi que prendre des actions dans le groupe, sinon je vais finir ruiné !). Et si dans ma PAL, je n’ai pas un roman pressenti comme un bon palliatif, il n’y a plus qu’à sauter dans la voiture, direction la librairie. Et si par malchance, c’est dimanche et bien, il ne reste plus qu’à maudire cet immonde auteur qui nous met les émotions en pelote !


Tout cela pour vous annoncer que son dernier roman est un vrai bonheur de lecture, on passe du rire aux larmes en l’espace de deux paragraphes, et aussi naturellement qu’une respiration. Il y a une telle sincérité et un tel réalisme, ne serait-ce que dans la construction même des dialogues que l’on plonge dans l’univers de ces jeunes adultes en devenir : d’obtenir leur bac, de grandir, d’aimer, de souffrir, de pleurer, de rire, de délirer. Je ne pouvais donc pas faire une chronique figée dans le conformisme attendu ! Alors je jette mon ressenti, là, sans honte et sans formalité d’usage.


Les personnages sont immenses en émotions, aucun des principaux n’y échappe et chacun à une place attitrée pour vriller le cœur du lecteur au moment où ce vilain Legardinier sort sa baguette en direction de la page blanche ! Même le personnage en retrait que l’on avait à peine entrevu, finit par vous coller deux baffes en plein milieu d’un passage ! C’est vraiment traître ça !


J’ai ri si fort et si spontanément, un nombre de fois incalculable, que mes enfants m’ont demandée plusieurs fois : « Que lis-tu ? ─ Oh ! Le dernier Legardinier, il est génial ! Mais il est trop bien pour toi, en plus il pourrait te donner des idées ! ». D’ailleurs, je recommande vivement de cloner un Tibor dans chaque bureau, classe, entreprise, la vie serait tellement plus belle !


Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est son meilleur roman, mais visiblement, Monsieur Legardinier est comme le bon vin, il vieillit bien ! Je trouve que sa plume s’affirme et c’est pour notre plus grand bonheur !


Léa, Camille, Tibor, Axel, Léo, Manon, Antoine, Louis, Eva, M. Rossi, Lucas, Zoltan, Flocon… et tant d’autres, vont me manquer. Ils ont tous été magnifiés par une écriture fluide et visuelle qui telle un très bon film vous emporte pour quelques heures, trop courtes, de plaisir.


Voilà mon ode est faite, sur le vif, et vous êtes rajouté à la liste des personnes à rencontrer, avant de voir Dieu et lui balancer une liste longue comme dix fois le périmètre de la terre.


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